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Gravement blessé pendant la Bataille d'Angleterre, David Davenport n'a plus jamais été le même. Incapable et peu désireux de travailler, souffrant de dépression nerveuse, il vit à présent avec sa soeur et infirmière Alice, dans le charmant petit village de Ravenstone. David rêve souvent d'un double maléfique qui cherche à le tuer. Une nuit, il se "voit" tuant son oncle Arthur, un ancien militaire retiré dans la campagne normande. Le cauchemar devient une réalité encore plus cauchemardesque quand le corps du vieil homme est découvert à son domicile, la mort ayant eu lieu à l'instant précis où son neveu la "rêvait", et dans les mêmes décor et circonstances. Et, pour ajouter encore à l'insolite effrayant de l'affaire, le suspect numéro un est un mystérieux visiteur qui, d'après les témoignages, ressemblait à David comme deux gouttes d'eau... Le jeune homme aurait-il donc le pouvoir de sortir de son corps et de se trouver à deux endroits en même temps? Et ce pouvoir serait-il lié à la série de crimes impossibles commis en Inde trente ans plus tôt? L'Inspecteur Hurst et son ami le Docteur Twist auront fort à faire pour démêler le vrai du faux, et apporter une réponse à l'insoluble.
Comme je le disais l'autre jour, Halter n'est jamais à court d'imagination s'agissant de problèmes sortant de l'ordinaire. Ce court résumé n'offre donc qu'un pâle échantillon d'une matière très riche qui comporte également un fakir aux pouvoirs mystérieux, un frère jumeau perdu et retrouvé, et un secret de famille pour le moins étrange - entre autres; et le lecteur se demande comment et si Halter va retomber sur ses pieds. De fait, les explications finales - il fallait peut-être s'y attendre - sont décevantes. La solution des meurtres indiens est extrêmement banale; quant au problème de bilocation, il repose sur une astuce narrative qui, pour n'être pas vraiment malhonnête, reste assez douteuse. En outre, bien des éléments de l'intrigue semblent n'avoir d'autre fonction que de mener le lecteur en bâteau et/ou justifier la longueur du livre. C'est d'autant plus dommage que La Corde d'argent se lit très agréablement, et qu'il s'agit là du meilleur livre de Halter depuis Les larmes de Sibyl. L'écriture est moins maladroite qu'à l'accoutumée, avec des passages franchement inspirés; les personnages sont intéressants, et auraient gagné à être davantage développés. Les tics et obsessions de l'auteur sont relativement mis en veilleuse, même si l'on retrouve ça et là sa misogynie et sa vision très sombre des relations humaines. Reste son manque de compréhension de la société et de la culture britannique, frustrant malgré une anglophilie sincère. Les personnages de Halter ne sont jamais britanniques que par l'état-civil; ils ne se comportent ni ne pensent comme de vrais citoyens de Sa Majesté, et leurs références demeurent françaises: (Hurst cite Tintin, et les personnages utilisent le titre français - La flêche peinte - du roman de J.D. Carr, The Judas Window)
Ever since he was wounded during the Battle of England, David Davenport has had... well, issues. Now unable (and unwilling) to work and fighting bouts of depression, he lives in the charming village of Ravenstone with his younger sister Alice, who also acts as his nurse. David has frequent nightmares of a nefarious double bent on killing him; one night he dreams of murdering his uncle Arthur, a retired colonel living in Normandy, which becomes an even more nightmarish reality when the old man is found dead at his home, his death having occurred at the very same time and in the same circumstances that his nephew dreamed of. Even more puzzling and frightening is that the prime suspect is a mysterious visitor bearing a strange likeness to David... Is the young man really able to travel outside his body and be in two places at the same time? How is this "ability" related to a series of impossible murders that took place in India thirty years before? Inspector Hurst and his friend Dr. Twist will have a hard time sorting it out and finding an explanation to the apparently unexplainable.
As I said in my previous post, Halter is never short of imagination when it comes to outrageous premises and this summary gives only a glimpse of what the book has to offer, which also includes among other things a fakir with mysterious powers, a lost twin and an odd family story - and the reader can't help but wondering/worrying how, and how well, Halter will make sense of all that. Perhaps unavoidably, his explanations disappoint - the solution to the Indian murders is a letdown, and that of the bilocation, while not outright dishonest, relies on an authorial sleight-of-hand. Also, too much material in the book seems to have no purpose other than to muddy the waters and/or justify its length. It's unfortunate as La Corde d'Argent is an extremely readable book and Halter's best effort since Les Larmes de Sibyl (Sibyl's Tears, 2005) The writing is less clumsy than usual, at times inspired, and the characters are interesting if under-developed. Halter's obsessions and mannerisms are less obtrusive as well, except for the persistant if muted misogyny and dour view of human relationships. His lack of understanding of the British identity remains frustrating, however, despite his obviously sincere anglophilia. Halter's British characters are only so by name and setting; they never act British and their behavior and references (Hurst quoting Tintin for instance, or Carr's The Judas Window being mentioned under its French title) remain Gallic.
1 commentaire:
Thank you for the insightful review. I look forward to Paul Halter's puzzlers every year and glad to hear someone else reads him with gusto ~ yet with a critical eye.
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