30/09/2010
27/09/2010
Hats Off to Barry
26/09/2010
Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009)
23/09/2010
La fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine, Henry Hathaway, 1936)
L'histoire explore un thème récurrent du cinéma américain, à savoir la rencontre entre la nature et la civilisation - et ce qui en résulte. La nature est ici incarnée par June Tolliver (la délicieuse Sylvia Sydney) et sa famille de hillbillies coupés du monde et plongés depuis des temps immémoriaux dans une guerre sanglante contre leurs voisins, les Falin; la civilisation vient bousculer tout cela sous la forme d'une voie ferrée et de son séduisant ingénieur, Jack Hale (Fred
McMurray) Si les deux cultures semblent raisonnablement s'accorder dans un premier temps, les choses se gâtent très vite comme la civilisation commence d'exercer son influence "délétère" sur le clan Tolliver, June surtout qui, bien que fiancée à son cousin Dave (Henry Fonda) lui préfère de plus en plus Jack Hale, et se met à rêver d'émancipation. Mais c'est l'ingérence de Hale dans le conflit entre les Tolliver et les Falin qui précipitera la tragédie...
Le film est également une méditation sur la violence, son absurdité et son coût humain exorbitant. June naît littéralement au milieu du champ de bataille (admirable prologue) et la haine que se vouent les deux familles, à force d'exclure tout autre sentiment, les maintient dans
la misère, voire une certaine forme d'animalité: tout ce joli monde est analphabète, signe les contrats d'une simple croix et ne reconnaît un chèque qu'au logo de la compagnie ferroviaire qui y figure. Dans un tel contexte, il n'y a guère de place pour la beauté (les papillons sur lesquels on s'exerce au lancer de couteaux) ou l'intelligence: la scène qui résume le mieux le propos du film est celle de la mort du petit Buddie Tolliver - qui rêve de devenir ingénieur et a commencé d'apprendre à lire - victime d'une bombe posée par le plus dégénéré des fils Falin. Même l'amour maternel (bouleversante Beulah Bondi) est impuissant à mettre fin au carnage. L'opposition entre nature et civilisation, je l'ai dit, est un thème cher aux cinéma américain, mais elle ne tourne pas ici à l'avantage de la première, quand bien même le film reconnaît l'impossibilité de la dompter entièrement(June, malgré son bref passage en ville, retourne "à l'état sauvage"après la mort de son frère)
Hathaway joue remarquablement du contraste entre ces ténèbres humaines et la beauté luxuriante du décor, admirablement filmé et photographié. Ceux qui pensent que le Technicolor est nécessairement artificiel et criard (ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, mais
passons...) gagneraient à regarder ce film aux couleurs magnifiques et surtout naturelles, au point qu'il faut parfois se pincer pour se souvenir que le film date de 1936, et que le procédé n'en était encore qu'à ses balbutiements. L'interprétation est d'un très bon niveau, mais c'est le tout jeuneot Henry Fonda qui se distingue par son jeu très moderne, tout en non-dits et en retenue. On sent déjà pointer la grande star qu'il deviendra quatre ans plus tard.
Groups and Forums
Great Sites
- A Guide to Classic Mystery and Detection
- All About Agatha Christie
- Arthur Morrison
- Bill Crider's Pop Culture Magazine
- Confessions of an Idiosyncratic Mind
- Crime & Mystery Fiction Database
- Crime Time Magazine
- Ellery Queen, A Website on Deduction
- Grobius Shortling
- Jack Ritchie: An Appreciation and Bibliography
- Mysterical-E
- Tangled Web UK
- The Arthur Porges Fan Site
- The Avram Davidson Website
- The Ellen Wood Website
- The Grandest Game in the World
- The Gumshoe Site
- The John Dickson Carr Collector
- The Mystery Place
- The Strand Magazine
- The Thrilling Detective
- The Unofficial Robert Bloch Website
- The Wilkie Collins Website
- Trash Fiction
- Who Dunnit